La Couleuvre Vipérine
(Natrix maura)
Classe : Reptiles
Ordre : Squamates
Famille : Colubridés
Description
C’est une couleuvre de petite taille, les adultes mesurent en moyenne 50 à 60 cm. Le dimorphisme sexuel est marqué : les mâles sont plus petits que les femelles qui peuvent atteindre 90 cm. La couleur du corps varie de marron clair à marron verdâtre avec un motif dorsal en forme de zigzag continu et foncé. Des petites tâches jaunes peuvent également parsemer le corps de l’animal. Elle est souvent confondue avec la vipère.
Habitat
La couleuvre vipérine est une espèce méridionale, elle est présente sur toute la partie sud de la France excepté dans les massifs alpins. On peut également la rencontrer dans la majeure partie du centre de la France. Elle peut être observée du niveau de la mer jusqu’à des altitudes moyennement élevées (1200m). Bien qu’elle puisse être occasionnellement observée hors de l’eau, c’est un serpent aquatique fréquentant tous types de milieux humides (ex : cours d’eau, lacs, mares temporaires). Il n’est pas rare qu’elle cohabite avec la couleuvre à collier.
Comportement
Elle est active de mars à octobre et passe le plus clair de son temps dans l’eau. La période de reproduction a lieu de mars à mai et les femelles pondent en moyenne entre 10 et 20 œufs entre mai et juin. Les petits naissent à la fin de l’été entre août et septembre.
Elle est essentiellement diurne mais peu chasser la nuit lors des périodes de hautes températures. Elle consomme quasi essentiellement des vertébrés et invertébrés aquatiques principalement des poissons et des amphibiens. Elle reste opportuniste selon les types de proies présentes. Elle chasse de manière active dans l’eau en recherchant ses proies dans les plantes aquatiques ou sous les rochers.
Elle doit son nom à son étroite ressemblance avec la vipère : mêmes couleurs, même motif en zigzag et tête de forme triangulaire, elle est même capable d’imiter le sifflement de la vipère pour dissuader ses prédateurs.
Statut
Cette espèce est connue pour accumuler de grandes quantités et diversités de contaminants organochlorés d’origine agricole (ex : DDT) et industrielles (ex : PCB). Souvent considérée comme une espèce abondante, les populations semblent pourtant s’effondrer. La diminution des ressources alimentaires semble être le principal facteur de son déclin. C’est une espèce bio-indicatrice particulièrement intéressante pour suivre la santé des écosystèmes humides. Elle n’est pas considérée comme menacée en PACA, mais reste néanmoins une espèce protégée en France.