La Couleuvre à échelons

(Zamenis scalaris)

Description

C’est un serpent massif, qui mesure généralement 60 à 120cm à taille adulte même si certains spécimens peuvent atteindre 150cm. Le dimorphisme sexuel est peu marqué. La couleur du corps est unie, généralement marron plus ou moins clair mais peut parfois présenter des teintes orangées ou grisâtres. La couleuvre à échelons doit son nom aux deux bandes dorsales latérales sombres entrecoupées de bandes transversales faisant penser à une échelle présentes chez les juvéniles. Ces motifs sont caractéristiques de l’espèce et s’estompent chez l’adulte. La tête est courte et le museau est pointu et relevé.

Habitat

C’est une espèce méditerranéenne stricte. Tout comme la couleuvre de Montpellier avec laquelle elle cohabite, on la trouve dans une multitude d’habitats. Elle affectionne les milieux secs depuis les zones steppiques dépourvues de toute végétation arborée jusqu’aux milieux relativement boisés. Elle fréquente essentiellement les paysages hétérogènes faits de bosquets, maquis et cultures méditerranéennes. On peut également la rencontrer dans les zones anthropisées abandonnées où elle profite des refuges créés par l’Homme. Il est commun de les observer dans les friches agricoles et industrielles en périphérie des villes.

Comportement :

 La couleuvre à échelons est active la majeure partie de l’année, principalement au printemps. Ovipare, les femelles pondent en moyenne 6 à 15 œufs entre juin et mi-juillet.

C’est une espèce généralement peu rapide dans sa fuite. Elle est très discrète et passe la majeure partie de la journée cachée sous la végétation ou dans les anfractuosités. Il semble en revanche qu’elle soit plus active au crépuscule ou à la tombée de la nuit. Bonne grimpeuse, il est possible de la trouver dans les arbres ou sous les toits des habitations. Elle se nourrit principalement de souris, de rats et autres mammifères, de lézards, d’œufs et d’oiseaux. Les grands adultes présentent souvent des cicatrices et des queues tronquées signes de vulnérabilité face aux prédateurs.  

Statut

Tout comme la couleuvre de Montpellier, c’est une espèce commune dans le sud de la France mais dont les observations sont en déclin depuis deux décennies. Les individus semblent préférer les sites anthropisés pour se réfugier plutôt que les zones naturelles ce qui augmente leur vulnérabilité face aux aménagements, notamment dans les zones périurbaines. L’espèce a été récemment classée quasi-menacée dans la liste rouge des espèces régionales de Provence-Alpes-Côte d’Azur.